samedi 24 septembre 2011

Sophie Deraspe, cinéaste

Le 21 septembre dernier, toujours au cégep de Granby, nous avons eu une conférence avec Sophie Deraspe, cinéaste québécoise. Elle nous a parlé de son parcours artistique et de ses réalisations cinématographiques.

Une grande partie de cette rencontre était consacrée au film Rechercher Victor Pellerin, un faux documentaire sur le peintre fictif Victor Pellerin, réalisé en 2007. Madame Deraspe nous a parlé de la réalisation du film et de ce qui entourait le film. Lors de la production, il y avait un grand mystère qui planait autour du film. Bien que la personne de Victor Pellerin n’existe pas, plusieurs personnes ont affirmé croire le connaitre. J’ai trouvé cette anecdote assez amusante, car le film le film fait croire aux personnes qu’elles connaissent une personne qui n’existe même pas.

Sophie Deraspe a mentionné aussi qu’elle avait entièrement écrit le scénario et les répliques des personnages et c’a m’a surpris. Les acteurs sont d’un naturel incroyable! Lorsqu’on voit le film et qu’on ne sait pas qu’il s’agit d’une fiction, on croit vraiment que les personnes du film parlent vraiment de leur propre vécu et de leurs expériences passées.

Vers la fin de la rencontre, Sophie Deraspe nous a parlé d’un autre de ses films, Les signes vitaux, réalisé en 2009. Ce qui m’a vraiment marqué était de voir à quel point les réalisateurs sont dépendants des bourses pour pouvoir faire un film. Une grande partie du budget des films proviennent de ces bourses, et sans elles, les productions sont en difficulté. Madame Deraspe expliquait que, entre autre, pour son film Les signes vitaux, elle n’a pas reçu de bourse de Télé Film, et racontait que son budget était amputé de 20%. Je trouve cette situation un peu troublante, car les bourses sont difficiles à obtenir, mais elles sont nécessaires car il faut relativement beaucoup d’argent pour réaliser un film.

Rencontre avec Raphaëlle de Groot

Le 20 septembre dernier au cégep de Granby, Raphaëlle de Groot, artiste, a donné une conférence sur ses diverses œuvres réalisées dans le passé.

Un des projets présentés était le «dessin aveugle». Le but était de dessiner une personne ou un objet sans observer son dessin, ni la feuille, ni même sa main. Ce projet m’a vraiment intéressé pour plusieurs raisons. Tout d’abord, pour réussir un dessin, il faut regarder ce que la main fait pour faire des traits de crayons aux bons endroits. Si on ne regarde pas ce qu’on fait, eh bien il y a de grandes chances de rater ce qu’on veut faire. Pourtant, le but premier du projet était justement de ne pas regarder ce que la main faisait, et tenter de dessiner un visage, une poupée ou autre. Les dessins n’étaient pas abstraits, il était facile de deviner ce qui était dessiné et ils étaient réalistes.

Ensuite, une autre chose très marquante de ce projet, était la partie avec des aveugles. Ceux-ci touchaient un visage et tentaient de le dessiner. Ce qui est surprenant, c’est qu’ils ne voient pas du tout et n’ont jamais rien vu, mais leurs dessins étaient très réalistes et fidèles à la réalité! Ce n’était pas un fouillis obscur de lignes ramassés en motton, on pouvait très facilement reconnaitre les visages.

Ce projet était très étrange et très original! Des personnes arrivent à bien dessiner sans regarder ce que le crayon dessine, alors que moi, lorsque j’essaie d’écrire sans regarder, la plupart du temps, ma feuille se termine avec des lettres éparpillées et des mots pris ensemble dans un tas impossible à déchiffrer.