dimanche 23 octobre 2011

La Ballade de l'impossible

Mercredi le 19 octobre dernier au Cinéplex du cartier latin de Montréal, je suis allée voir le film La Ballade de l’impossible (ノルウェイの森) réalisé en 2011 par Trần Anh Hùng dans le cadre du Festival du Nouveau Cinéma. Alors que Kizuki vient de se suicider, Watanabe, son meilleur ami décide de déménager à Tokyo. Après quelques années, il retrouve Naoko, une ancienne amie, qui n’a toujours pas réussi à surmonter la mort de Kizuki.


D’un point de vue cinématographique, il y avait plusieurs éléments intéressants dans La Ballade de l’impossible. Il y a tout d’abord un plan-séquence de plusieurs minutes ou Naoko et Watanabe discutent dans un champ en faisant plusieurs va-et-vient. J’ai trouvé le plan très réussi, car les acteurs ont réussi à livrer une bonne performance et faire vivre leur personnage plusieurs minutes durant sans arrêt (car, il est bien de le rappeler, un plan-séquence est un plan sans coupure). Le plan montre aussi qu’il y avait un bon cadreur, car il suivait toujours les acteurs et ceux-ci étaient toujours très bien cadrés et qu’il y avait une bonne équipe technique. Enfin, il y avait un bon réalisateur derrière ce plan, car il eu la bonne idée de faire le plan comme il est dans le film.
Un autre élément qui m’a accroché est la caméra qui filmait Watanabe qui nageait dans une piscine au tout début du film. Dans ces plans, on voit le personnage nager, et la caméra le film au niveau de l’eau. Le personnage nage vers la caméra, et la caméra le film en faisant un travelling arrière. Ce qui m’a impressionné est qu’on ne voyait pas le reflet de la caméra dans l’eau et qu’elle ne faisait aucun sillon derrière elle (surement qu’elle était sur une grue). J’ai bien aimé le mouvement, il était très esthétique et bien réussi.
Enfin, un dernier élément est le plan où Watanabe reçoit pour la première fois une lettre de Naoko. Celui-ci est fou de joie, et monte un escalier circulaire pour aller dans sa chambre. La caméra le film tout d’abord avec un angle neutre, puis le film en train de monter les escaliers. La caméra ne bouge jamais. Elle fait un panoramique horizontal lorsque le personnage passe devant et un panoramique vertical pour se trouver en contre-plongée avec un angle de 90 degrés et effectue une série de panoramiques circulaires, la caméra tourne sur elle-même au même rythme que Watanabe qui monte un escalier circulaire.

Personnellement, je n’ai pas aimé le film. J’ai trouvé qu’il était très redondant et je n’ai pas accroché. Plusieurs propos déplacés sur la sexualité, aucun sens de pudeur avec des personnages de plus en plus déprimés comme histoire de background.
Un élément technique qui m’a agacé du film est les sous-titres. Non que je n’aime pas voir un film avec des sous-titres (au contraire, je suis allergique aux traductions et aux doublages), mais j’ai trouvé que la couleur des sous-titres était mal choisie et la traduction était plus ou moins réussie. Les sous-titres étaient blancs, et les personnages sont souvent habillés en blanc. Alors, dès qu’il y avait un plan rapproché, voila! on ne peut plus rien lire, on saute des dialogues, on perd le fil.
La chose que je reproche à la traduction est que les suffixes aux noms des personnages ont été retirés dans les sous-titres. Dans le film, le personnage de Midori appelait Watanabe «Watanabe-Kun», mais dans les sous-titres, il n’y avait d’écrit que «Watanabe». Je crois que c’est une très grande erreur que d’enlever les suffixes aux noms des personnages, car ceux-ci permettent de situer facilement les relations et les sentiments entre les personnages.

Pour terminer, il y avait dans le film un petit quelque chose qui me chicotait, mais je n’arrivais pas à mettre le doit dessus. Pendant environ une demi-heure je n'ai écouté le film qu’à moitié et j’ai soudainement réalisé; l’acteur qui joue le rôle de Watanabe est Ken'ichi Matsuyama, celui qui a joué le rôle de L dans les adaptations cinématographiques de Death Note! Sur le coup, j’ai trouvé le contraste entre les rôles un peu drôle, mais j’ai réussi à focaliser sur le film.

samedi 8 octobre 2011

Le Festival du Nouveau Cinéma de Montréal

Le 5 octobre dernier, deux programmateurs du Festival du Nouveau Cinéma sont venus au cégep pour nous parler de la 40e édition de ce festival montréalais, qui aura lieu du 12 au 23 octobre 2011. Ils nous ont présentés les bandes annonces des différents films qui seront présentés, des différentes premières, des différences festivals se déroulant un peu partout dans le monde ainsi que la méthode de sélection des films présentés dans le festival.

Tout d’abord, le symbole du Festival du Nouveau Cinéma est la louve. La plupart des festivals de cinéma possèdent un animal comme mascotte, y comprit le FNC. Il n’y a pas vraiment de raison pour la louve, simplement que lors de la première édition, la louve était le symbole du festival, et avec les années, les autres festivals de cinéma n’ont jamais repris l’animal car elle est restée mascotte du FNC.

Les bandes annonces nous présentaient les différents films qui seront présentés lors du festival et les différentes catégories dans lesquelles ils seront présentés. Une de ces catégories que je trouve tout simplement ingénieuse est Les Petits Loups, qui sont les créations vidéo des enfants défavorisés du quartier Hochelaga-Maisonneuve de Montréal. Cette activité permet à ces enfants d’explorer le milieu cinématographique, leur permet de s’exprimer au moyen d’une caméra ainsi que de leur permettre d’utiliser leur créativité. Cette activité permet aussi d’inscrire un évènement heureux et positif dans la vie de ces enfants qui vivent dans un quartier relativement dur de Montréal et de participer à un festival reconnu internationalement.

Enfin, les deux présentateurs nous ont parlé de la méthode de sélection des films et la préparation d’une édition du festival. La préparation commence lors du festival de Cannes, et se poursuit jusqu’à octobre. Lors des différents festivals, les programmateurs assistent aux représentations pour sélectionner de potentiels films qui pourraient être présentés lors du Festival du Nouveau Cinéma. Une chose qui m’a étonnée est que puisque le festival est un festival à but non lucratif, le FNC ne paie pas les distributeurs pour avoir le droit de posséder et de diffuser une copie d’un film. Une autre chose que je trouve très bien dans le FNC est les prix des billets et des passes. Contrairement aux autres festivals qui imposent des prix parfois exorbitants, le FNC, avec une mentalité très démocratique, propose de bas tarifs pour que tous puissent assister au festival pour le rendre très accessible.